Diocèse de Luçon



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L'homélie de Mgr Jacolin Messe Chrismale 2020


"L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé proclamer la Bonne Nouvelle aux pauvres…"

En cette prophétie d’Isaïe, le Christ reconnait l’annonce de sa propre consécration en vue de la réalisation de la mission qui est la sienne : « proclamer la Bonne Nouvelle aux pauvres… ». Or, par l’onction de l’huile du Saint-Chrême à notre baptême et à notre confirmation nous sommes devenus « chrétiens », « disciples-missionnaires », consacrés nous-mêmes dans le Christ pour être associés à la mission confiée à Jésus par son Père : « proclamer la Bonne Nouvelle aux pauvres… ».

Mais comment « proclamer la bonne nouvelle aux pauvres » si nous ne commençons pas par nous mettre à leur service ? Jésus nous avertit : c’est sur le service concret que nous aurons rendu (ou pas rendu !) à ceux qui sont dans la détresse que nous serons jugés au dernier jour : "Venez les bénis de mon Père… J’avais faim et vous m’avez donné à manger…".

Je me souviens de ce témoignage d’un ancien pasteur évangélique qui n’avait auparavant que mépris pour l’Eglise catholique. En mission en Afrique il allait annoncer l’Evangile aux détenus d’une prison surpeuplée avec toute la fougue d’un bon pasteur évangélique, jusqu’au jour où il réalisa que les seuls à soigner les malades et les mourants dans cette prison étaient des religieuses catholiques. Cela a été le premier déclic qui l’amena à rejoindre plus tard l’Eglise catholique.

Comprenez-moi bien. Je ne prétends pas que les catholiques aient le monopole du service des pauvres. Mais je veux seulement rappeler que cette charité de solidarité est fondamentale pour que celui qui annonce l’Evangile aux pauvres ne soit pas « qu’un cuivre qui résonne, une cymbale retentissante ».  

Mais il ne s’agit pas d’opposer le service de la charité et l’annonce de l’Evangile : loin de s’opposer ils se confortent l’un l’autre, car c’est bien par amour pour l’autre que l’on est poussé à lui annoncer l’Evangile.

Rappelons-nous les fortes paroles de notre Pape dans « la joie de l’Evangile » :

« La pire discrimination dont souffrent les pauvres est le manque d’attention spirituelle. L’immense majorité des pauvres a une ouverture particulière à la foi ; ils ont besoin de Dieu et nous ne pouvons pas négliger de leur offrir son amitié, sa bénédiction, sa Parole, la célébration des Sacrements et la proposition d’un chemin de croissance et de maturation dans la foi. L’option préférentielle pour les pauvres doit se traduire principalement par une attention religieuse privilégiée et prioritaire. »

Les pauvres, contrairement à ce qu’on croit parfois, ne demandent pas un Evangile au rabais, édulcoré, affadi pour qu’il soit plus facile à digérer. Ils ont faim d’une nourriture à la fois simple et consistante, contenant toute la force vivifiante de l’Evangile.

Ecoutons ce que déclarait récemment l’un d’eux :

Les pauvres, il faut les aider dans la foi en Dieu pour qu'ils connaissent mieux Dieu, pour ne pas oublier Dieu et Jésus. Il faut leur donner la nourriture de Dieu, pas seulement la nourriture à manger. Il faut les deux. Ils ont besoin d'être encouragés dans leur foi. Il ne faut pas s'inquiéter de l'argent. Sans foi, sans rien, on est perdu. La nourriture spirituelle ça compte beaucoup, c'est la survie. Si on n'a pas la foi en Dieu, on est perdu, on meurt. Il faut tenir le besoin de nourriture et le besoin spirituel.

La solidarité avec les pauvres et l’annonce de l’Evangile aux pauvres vont de pair pour les disciples-missionnaires que nous sommes par notre baptême. Il est faux et mortifère d’opposer l’une à l’autre ces deux attitudes qui sont les deux faces d’une même réalité.

Encore faut-il aussi faire vraiment place aux pauvres dans nos communautés chrétiennes. Saint Jacques, constatant qu’on ne leur concédait tout au plus qu’un strapontin dans les assemblées chrétiennes, s’écrie dans une sainte colère : "Vous avez privé le pauvre de sa dignité !".

Il est facile de parler des pauvres comme je le fais maintenant, il est plus difficile de se rendre proches d’eux. Cela demande une vigilance sans cesse à renouveler, car les pauvres, ce sont ceux que l’on a tendance à ne pas voir et donc à laisser de côté. Aller vers les pauvres pour leur annoncer l’Evangile, c’est avant tout se rendre proche d’eux à l’image du Christ lui-même qui s’est fait pauvre parmi les pauvres pour nous ouvrir à la seule vraie richesse qui est celle de l’amour qui vient de Dieu. Saint Paul nous le rappelle dans une de ses lettres :

Vous connaissez la générosité de notre Seigneur Jésus Christ : lui qui était riche, il est devenu pauvre à cause de vous pour que vous deveniez riches par sa pauvreté.

Je veux rendre hommage à ceux et celles qui au jour le jour – en particulier dans cette période de confinement que nous venons de connaître, encore plus difficile à vivre pour les pauvres – se rendent proches des plus pauvres et leur annoncent la joie de l’Evangile. Mais, dans nos soucis ecclésiaux et nos querelles internes, savons-nous reconnaître aussi les petits signes qui indiquent qu’aujourd’hui en Vendée « les pauvres reçoivent la Bonne Nouvelle ».   

La messe chrismale est une belle célébration et le saint-chrême un beau symbole de la transmission à travers les siècles de la mission de Jésus dans l’Eglise. Mais cela sonnerait creux si nous ne vivions pas aujourd’hui cette mission en nous laissant conduire par l’Esprit Saint pour être, en Jésus « consacrés et envoyés proclamer la Bonne Nouvelle aux pauvres ! »

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+ Mgr François Jacolin
Evêque de Luçon












Ouverture de l'Année de la foi dans notre diocèse

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Mercredi 25 mars, nous fêterons l’Annonciation du Seigneur. Elle eut lieu à Nazareth, chez une jeune fille, Marie. Dans sa maison, le Ciel rencontre
la terre ; dans sa maison, le salut du monde est conçu ; dans sa maison, une joie nouvelle apparaît, la joie de l’Évangile, une joie pour le monde :
«Car rien n’est impossible à Dieu» (Lc 1, 37).

Cette année, sans l’avoir voulu, nous fêterons l’Annonciation, confinés, dans nos maisons ! Pouvons-nous célébrer cette fête plus en vérité, plus
intensément, plus en communion?
Quand les cloches sonneront, le 25 mars, à 19  , que chaque disciple de Jésus, dans sa maison, ouvre sa Bible (ou son ordinateur) et lise, seul ou
en famille, le récit de l’Annonciation, dans l’Évangile selon saint Luc, chapitre 1, versets 26 à 38.
Et qu’au même moment chaque maison allume une ou plusieurs bougies, à sa fenêtre, pour dire son espérance et conforter celle de ses voisins.
Nous prierons en communion par l’intercession de la Bienheureuse Vierge Marie en nous unissant au chapelet récité, à Lourdes, chaque jour à 15h30.
Nous demanderons à Marie de nous protéger et de nous aider à mieux accueillir Jésus dans nos maisons, dans nos cœurs, dans nos vies
comme elle l’a fait elle-même pour nous : «Que tout m’advienne selon ta parole» (Lc 1, 38) – [1re dizaine].

Nous confierons à Marie qui devient Mère du Sauveur et qui deviendra notre Mère, nos frères et sœurs malades, nos frères et sœurs soignants,
notre communauté humaine éprouvée. Nous lui dirons que nous voulons les aimer comme nous aimons Jésus, «le fruit béni de ses entrailles»
(cf. Lc 1, 42), Lui qui a pris sur lui nos souffrances et nos péchés [2e dizaine].

Nous pourrons aussi confier nos craintes et nos doutes à celle qui fut toute bouleversée et s’interrogea : «Comment cela va-t-il se faire ?» (Lc 1, 34).
La peur d’une vie remise à Dieu, différente de celle dont nous rêvons, rejoint la peur de la mort. Marie la connaît de l’intérieur et nous pouvons lui
dire sans cesse : «Prie pour nous, pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort», comme l’Église nous l’a appris [3e dizaine].

Enfin, poussés par l’Esprit, nous pourrons dire à Jésus : «Guéris-nous !» Nous ne savons pas quelle sera la réponse sinon que, dans quelques jours,
nous fêterons la passion, la mort et la résurrection de Jésus, le premier-né d’une multitude de frères qu’il fait entrer dans la vie de Dieu [4e dizaine.]

[5e dizaine avec intentions particulières].
Ouvrir sa fenêtre, allumer une bougie est un geste de communion que nous voulons offrir à toute la nation pour qu’elle rende hommage aux défunts,
victimes du Covid19, et aussi à ceux qui donnent de l’espoir, soignants, autorités mais aussi famille, amis, voisins.
C’est pourquoi nous vous demandons de relayer ce message très largement autour de vous, par tous les moyens autorisés à votre disposition!

LES ÉVÊQUES DE FRANCE





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L’Année de la foi sera ouverte officiellement à Rome le 11 octobre, jour anniversaire de l’ouverture du Concile Vatican 2.

A l’occasion de cet évènement de l’Eglise universelle, le diocèse s’associera par une prière de vigiles dans une célébration commune à laquelle les paroisses sont conviées, le 11 octobre à 20h en l’église St-Louis de la Roche-sur-Yon. RCF Vendée retransmettra la célébration.



Croire aujourd’hui



Emission en lien avec l’Année de la foi, voulue par le pape Benoit XVI en 2012-2013.

Chaque semaine, RCF Vendée vous propose chaque samedi à 9h15 un témoignage différent. Celui d’un croyant qui a fait une rencontre avec Jésus-Christ. Chacun racontera sa conversion, comment Dieu a changé brutalement ou plus lentement sa vie, comment son existence retrouve une nouvelle saveur, pourquoi il est heureux de croire aujourd’hui ! L’émission est reprise en partie sous forme video chaque début de semaine suivante.

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Deux conférences du cycle diocésain Eglise et Société, celle du cardinal Ricard, archevêque de Bordeaux, « Annoncer l’évangile aujourd’hui, Vivre et proposer la foi dans un monde sécularisé  » (mardi 16 octobre 2012 à 20h30 – ICES), et celle de l’abbé Jacques Rideau, responsable du Service National de Pastorale Liturgique et Sacramentelle à la CEF : « La liturgie, “source et sommet de la vie de l’Eglise” . A propos de la constitution sur la liturgie Sacrosanctum Concilium » (mardi 11 décembre 2012 à 20h30 ICES) s’intégreront dans cette Année de la foi.

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