Prendre soin !

Vous trouverez sur cette page des pistes pour prendre soin des plus petits, des plus fragiles… 

 Onction des malades à Bournezeau

En ce dimanche 9 octobre 2022, 13 membres de nos communautés de Bournezeau et Saint-Vincent-Puymaufrais, recevaient le sacrement des malades, au cours de la messe dominicale, en l’église de Bournezeau. Le mardi précédent, ils s’étaient retrouvés au presbytère de Bournezeau pour vivre ensemble, un temps de préparation, de réflexion sur le sens de ce sacrement, et des différents gestes accompagnant cette onction, comme l’imposition des mains par le prêtre, et l’onction d’huile sainte sur le front et la paume des mains. Ce sacrement, don de Dieu, nous invite à nous abandonner en confiance, dans les bras de Père, pour avancer sur nos propres chemins de vie, malgré la maladie, le handicap, les souffrances tant douloureuses que silencieuses. C’est ce que chacun d’eux est venu recevoir au cours de cette célébration. Temps fort vécu avec la communauté paroissiale locale et invitant chacun à plus de fraternité et d‘humanité.


  Ils ont dédié leur vie

                  à l’adoption des enfants handicapés


 

 

 

Lucette, 92 ans, et Jean Alingrin, 93 ans, ont consacré toute leur vie à l’adoption. Ils ont élevé dix-huit enfants handicapés.

 

         Joël le Gall, Ouest-France du 13 janvier 2022

 




Jean et Lucette Alingrin ont fait de l’adoption d’enfants handicapés le combat de leur vie. À Baugé-en-Anjou, ce couple hors du commun en a élevé dix-huit et permis à 2 000 autres de trouver une famille.

 

La vie des Alingrin est un roman. Une saga même. L’histoire d’un couple animé par une « folie d’amour ».

Au cœur de la forêt de Baugé-en-Anjou, dans le Maine et Loire, Jean et Lucette ont élevé dix-huit enfants.

« Une réserve d’Indiens » glissent-ils dans un sourire.

 

À 93 ans, l’homme a des allures de vieux sage. Près de lui, Lucette, 92 ans, brindille aux longs cheveux d’argent, a posé tendrement sa main sur la sienne. Ces deux-là sont inséparables. « Et si le Ciel le permet, nous partirons ensemble » souffle-t-elle.

 

Originaires de banlieue parisienne, les Alingrin se sont installés dans le Maine-et-Loire en 1953, avec Marie, leur fille aînée. L’année suivante, Lucette, alors enceinte, perd son bébé. Et avec lui, tout espoir de donner la vie. Cette stérilité est une blessure. Mais le couple ne renonce pas. Il décide de se tourner vers l’adoption.

 

« C’était compliqué à cette époque, se souvient Lucette Il fallait attendre la majorité de la mère biologique pour adopter un enfant. Les petits pouvaient rester des années sans trouver de famille. » Jean et Lucette sont d’éternels optimistes. Ils patienteront. En 1960, ils accueillent un petit garçon, François. Puis Benoît, en 1963.

 

Quatre ans plus tard, les Angevins reçoivent une lettre qui va bouleverser leur existence. Un médecin français leur demande de l’aide pour trouver une famille à cinq petits Libanais, tous porteurs de handicap.

Jean et Lucette doutent. Sont-ils de taille à se frotter à cette situation ? Le couple n’hésite pas longtemps. Il recueille Emmanuelle, une fillette atteinte de poliomyélite, et trouve quatre foyers pour ses compagnons d’infortune.

C’est le déclic. Jean et Lucette consacreront leur vie à ces petits « en désamour ».  Jean quitte l’usine qu’il dirigeait à Angers. En 1975, ils fondent avec un objectif : leur œuvre Emmanuel SOS adoption (1)

« Offrir une famille à un enfant et non l’inverse. »

 

Très vite, à Montjoie, c’est l’effervescence. Le couple s’occupe parfois de dix enfants en même temps. Des nourrissons à la santé fragile que Lucette et Jean cajolent, accompagnent lors de lourdes opérations, avant

de leur trouver un foyer. La famille ne roule pas sur l’or mais déborde d’amour.

 

Un soir de janvier 1976, le père d’un nouveau-né les appelle. « Il était en larmes, Son épouse venait de donner naissance à un bébé porteur de trisomie 21 et le rejetait. »  se souvient Lucette.

La petite fille, atteinte d’une grave cardiopathie, se laisse mourir. Grégorya sera déposée dans leurs

bras un Vendredi saint. Un signe ? « Plutôt une évidence. »

 

« Nous n’avons pas connu d’échec »

Au fil des années, la famille s’agrandit avec Violaine, Anaïs, Rebecca, Timothée, Pierre, Sarah. Sur son domaine, le couple construit des petits chalets pour accueillir des familles adoptantes. « Nous ne leur cachons rien de nos bonheurs et de nos douleurs, insiste Lucette. Élever un enfant handicapé, c’est dur mais merveilleux, doux et amer à la fois. »

 

Depuis 1975, le duo a permis à 2 000 enfants d’être adoptés, 800 d’entre eux porteurs d’un triple chromosome 21. « Et jamais nous n’avons connu d’échec » ajoute-t- elle avec fierté. Le téléphone des

Alingrin sonne souvent. Au bout du fil, les services de l’État qui leur demandent un coup de main pour des pupilles qu’ils peinent à faire adopter.

 

Il y a aussi ces appels de détresse de parents désemparés, après la naissance d’un enfant « différent ».

Jean et Lucette ne jugent jamais. Ils savent le désarroi et la peine qui habitent ces familles.

« Et puis un jour, nous recevons à nouveau un coup de fil ou une photo de l’enfant, souriant. C’est toujours un grand bonheur », admet Jean.

 

En novembre 2020, un grain de sable a bien failli gripper la machine à miracles des Alingrin. La commission des lois de l’Assemblée nationale se penchait alors sur la réforme de l’adoption, qui prévoyait notamment de limiter l’activité des organismes autorisés pour l’adoption (OAA) aux adoptions internationales « Nous n’aurions plus été en mesure d’aider l’Aide sociale à l’enfance à trouver des familles pour leurs pupilles atteints de graves pathologies », soupire Jean.

 

Six mois plus tard, un appel vient rassurer les époux. Au téléphone, Adrien Taquet, secrétaire d’État en charge de l’enfance et des familles « Il nous a dit : « Vous restez, car nous avons trop besoin de vous ». »

Jean et Lucette sont soulagés. L’association, leur bébé, est sauvée.

 

Quand ils ne sont pas avec leurs grands enfants – cinq d’entre eux vivent encore sous leur toit – les Alingrin rencontrent des familles adoptantes. « Nous recevons cinquante dossiers par an, nous en retenons

trente-cinq et quinze émergent », calculent-ils. Inarrêtables. Leur moteur ? Une foi inébranlable et l’amour, évidemment. Cette année, ils ont fêté leurs noces d’ocre. « Cette famille tant rêvée, nous l’avons construite autrement, confie Jean. L’adoption, c’est renaître dans l’amour. »

 

Texte : Marion AUVRAY

 


https://www.emmanuel-sos-adoption.fr/



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